Peut-être moins médiatisé que celui de Chrysler, le plan de PSA sur la période 2010-2012 n'en est pas moins primordial. Le groupe vise clairement a améliorer ses finances et a rattraper son retard sur ses concurrents. PSA mise notamment sur la croissance des ventes en Europe et en Chine, sur l'arrivée de nouveaux modèles et sur de nouvelles réductions de coûts.
Le constructeur automobile table aussi sur 6 000 postes en moins d'ici 2012, soit 10 % des effectifs français du groupe, à la faveur des départs naturels de 2 000 personnes par an, non remplacés. Le président de PSA Philippe Varin a toutefois écarté l'hypothèse d'un nouveau "plan de restructuration" en France, estimant que ces départs naturels suffiraient. M. Varin s'est fixé comme objectif d'améliorer la performance opérationnelle de 3,3 milliards d'euros d'ici 2012 dans la division automobile. Cet objectif est "réaliste et solide", a-t-il assuré. "PSA a une feuille de route claire vers la profitabilité et la croissance", a affirmé le président du groupe, qui en a pris la tête en juin dernier.
L'écart de rentabilité entre PSA et la moyenne de ses cinq premiers concurrents (Volkswagen, Honda, Hyundai, Daimler et Fiat en 2008) est évalué par le groupe français à 6 points de marge opérationnelle. Le plan de trois ans doit permettre de réduire "une part substantielle de l'écart", a estimé M. Varin. L'effet du plan sera régulier sur les trois années, soit une amélioration d'environ 1,1 milliard d'euros par an.
PSA avait annoncé dans la matinée la révision "en nette hausse" de ses résultats pour 2009, tablant désormais sur un résultat opérationnel courant à l'équilibre au second semestre et un cash flow libre positif pour l'année.
L'amélioration attendue grâce au plan viendra pour 55 % de "réductions de coûts" et pour 45 % de la "dynamique commerciale mondiale", a expliqué M. Varin. PSA va ainsi poursuivre ses économies de coûts en recherchant une meilleure utilisation de ses capacités de production, une plus grande productivité industrielle et une réduction des frais généraux de 400 millions. Les ventes et le marketing doivent contribuer pour 30 % à la dynamique commerciale, avec notamment une hausse de la part de marché en Europe, tandis que les pays émergents (Chine, Amérique latine, Russie) participeront pour 15 %.
PSA table sur la poursuite du renouvellement et de l'enrichissement de sa gamme, avec des modèles "distinctifs" dans les deux marques Peugeot et Citroën, et des versions mieux adaptées aux marchés de Chine et d'Amérique latine. PSA vise aussi un "rajeunissement" de ses modèles avec un âge moyen de 3,1 ans pour la période 2010-2012.
Le groupe a donné à Vélizy un large aperçu de ses futurs modèles, en dévoilant des nouveautés comme les Citroën DS4 et DS5, la nouvelle C4 prévue en 2010 et le milieu de gamme de Peugeot appelé à succéder aux 207. Le groupe va aussi lancer en Chine en 2010 la Citroën C5 et la Peugeot 408 et en Amérique du Sud un pick-up Peugeot. Malheureusement, PSA a veillé à ce qu'aucune photo ne sorte de la conférence. Portiques de sécurités à l'appuis...
PSA continuera aussi à mettre l'accent sur les véhicules écologiques avec des petites voitures électriques dès 2010, puis des hybrides en 2011. Le groupe veut vendre en Europe un million de véhicules émettant moins de 120 g de CO2/km en 2012.
Il mise aussi sur le développement de son offre de services (maintenance, assurance, financement) avec l'objectif de porter le nombre de contrats de services sur des véhicules neufs de 300 000 à 500 000 d'ici 2012.
Par ailleurs, avec l'annonce ce plan, à la Bourse de Paris, Peugeot a clôturé en hausse de 0,42 % à 23,87 euros dans un marché en repli de 0,17 %.
Source: PSA
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